Les constats
1
Le marché de l’emploi est en tension
T2 2024
plus de 5 millions de
demandeurs d’emploi
plus de 3 millions de projets de recrutement en 2023
61% des projets de recrutement sont jugés difficiles
2
Les métiers changent plus vite que les dispositifs de formation
La formation initiale (et continue) n’évolue pas aussi vite
que les métiers
Les référentiels de compétences sont statiques
La reconversion devient la norme
3
En parallèle, des viviers de compétences sont inexploités
Les personnes en situation de handicap sont sous-représentées dans la formation et dans les entreprises
Taux d’emploi tout public : 67%
Taux d’emploi des travailleurs handicapés : 38%
Taux d’emploi des personnes autistes en France : 5%
aux USA : 50%
Premier constat : un marché de l’emploi en tension
On observe une combinaison insolite difficultés de recrutement pour les entreprises & difficultés à trouver "le bon" poste pour les personnes en recherche d’emploi
Quelques exemples dans les métiers ciblés (classifications Pôle Emploi)
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Employés de la comptabilité : 26 250 projets dont 62,7% de difficiles
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Techn. et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement : 29 900 projets dont 71,7% difficiles
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Attachés commerciaux : 36 560 projets dont 50,2% difficiles
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Secrétaires bureautiques et assimilés : 44 420 projets dont 43% difficiles
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Agents administratifs divers : 32 830 projets dont 38,7% difficiles
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Conducteurs et livreurs sur courte distance : 31 650 projets dont 49,7% difficiles
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Agents d’accueil et d’information : 30 300 projets dont 47,3% difficiles
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Le marché de l’emploi est en tension
T2 2024
plus de 5 millions de
demandeurs d’emploi
plus de 3 millions de projets de recrutement en 2023
61% des projets de recrutement sont jugés difficiles
2
Les métiers changent plus vite que les dispositifs de formation
La formation initiale (et continue) n’évolue pas aussi vite
que les métiers
Les référentiels de compétences sont statiques
La reconversion devient la norme
3
En parallèle, des viviers de compétences sont inexploités
Les personnes en situation de handicap sont sous-représentées dans la formation et dans les entreprises
Taux d’emploi tout public : 67%
Taux d’emploi des travailleurs handicapés : 38%
Taux d’emploi des personnes autistes en France : 5%
aux USA : 50%
Second constat : les métiers changent plus vite que la formation
La formation initiale et même continue se base sur des référentiels statiques qui ne sont plus suffisamment adaptés aux évolutions des métiers
Les référentiels de compétences (ROME en France, ESCO en Europe) sont indispensables dans une logique de certification ; néanmoins ils sont trop statiques car ils nécessitent des efforts importants pour assurer leur mise à jour
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Pôle emploi utilisait le référentiel Rome-V3 depuis décembre 2009, Rome 4.0 est sorti en mars 2023 après plusieurs années de travail et est donc déjà en partie obsolète
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L’ESCO publie une nouvelle version tous les 18 mois environ (la première date de 2017)
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Le référentiel européen des e-compétences se décrit comme « le résultat de 8 années d’engagement et d’efforts continus de la part de multiples acteurs »
Sources
Quelques chiffres
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Une étude de 2017 menée par l’Institute for the future et Dell technologies estimait que 85% des emplois occupés d’ici à 2030 n’existaient pas encore à date
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La dernière étude de Mc Kinsey sur le future du travail estime le nombre de travailleurs qui devront changer d’occupation d’ici à 2030 a augmenté de 25% suite à la pandémie
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Et en France, un actif sur 3 a connu une transition professionnelle dans les 12 derniers mois
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40 500 recherches pour « reconversion professionnelle » en mai 2023 vs. quasi aucune à mi 2021
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Le site je-change-de-metier.com a un trafic organique de 150 000 visites par mois, avec des pics de visite à 200 000 sur plusieurs mois, sans référencement payant
Sources
1
Le marché de l’emploi est en tension
T2 2024
plus de 5 millions de
demandeurs d’emploi
plus de 3 millions de projets de recrutement en 2023
61% des projets de recrutement sont jugés difficiles
2
Les métiers changent plus vite que les dispositifs de formation
La formation initiale (et continue) n’évolue pas aussi vite
que les métiers
Les référentiels de compétences sont statiques
La reconversion devient la norme
3
En parallèle, des viviers de compétences sont inexploités
Les personnes en situation de handicap sont sous-représentées dans la formation et dans les entreprises
Taux d’emploi tout public : 67%
Taux d’emploi des travailleurs handicapés : 38%
Taux d’emploi des personnes autistes en France : 5%
aux USA : 50%
Troisième constat : des viviers de compétences sont inexploités
Le handicap est insuffisamment pris en compte dans les formations et dans les recrutements, ce sont autant de talents qui n’arrivent pas dans les entreprises
Dans les formations
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À la rentrée 2021, 51 000 étudiants en situation de handicap (ESH) sont recensés dans les établissements d’enseignement supérieur publics, soit 2,2 % des effectifs étudiants
Source
Dans les recrutements
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La situation s’améliore mais n’est toujours pas satisfaisante
Source
A titre d'exemple : zoom sur l'autisme
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La France compte près de 600 000 adultes autistes, c’est 60 millions de personnes dans le monde*, et ces chiffres augmentent avec les progrès du diagnostic
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Comme beaucoup de personnes porteuses de handicaps invisibles, les personnes autistes sont très peu intégrées dans les formations et dans les entreprises, donc dans la société
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Alors qu’elles ont des compétences, ce qui est démontré par une bien meilleure insertion dans d’autres pays (50% de taux d’emploi aux USA)
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La très large majorité de ces personnes est aujourd’hui prise en charge par des familles ou par des instituions, ce qui ajoute des problématiques économiques à un problème sociétal évident
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Ce qui explique aussi l’existence de financements dédiés pour ces publics fragiles
Second colloque sur l'autisme
Oissel, mars 2023
« En France, on considère qu’il y a environ 5% de taux d’emploi des personnes autistes, aux Etats-Unis 50%. Alors je vous laisse réfléchir au pourquoi. J’ai une première explication, qui ne va peut-être pas vous plaire : c’est que les autistes américains sont beaucoup plus intelligents que les autistes français. Il y a une autre explication, mais celle-là vous la connaissez. Il serait temps que ça change. »
Jean-François Dufresnes, fondateur de l’association « Vivre et travailler autrement » et ancien Directeur Général d’Andros